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08/04/2022 - 17:22

« Le sport, une réponse pour la paix » : une conférence organisée par Peace and Sport et l’Université de Paris Nanterre

A l’occasion de la Journée Internationale du Sport au Service du Développement et de la Paixet dans un contexte géopolitique sous tension, la conférence « Le sport, une réponse pour la paix » a permis aux étudiants du M1 STAPS Sport et Sciences Sociales d’en savoir plus sur le rôle du sport dans la prévention des conflits, la réconciliation, la coexistence et la gestion de crise en interrogeant des experts du milieu.

Julien Sorez, enseignant-chercheur à l’Université Paris Nanterre a introduit la thématique en rappelant le lien historique entrele sport et la paix avec la mise en place de la trêve olympique en Grèce antique. Un concept disparu depuis, avant d’être réutilisé les années 90.

Philippe Rio, Maire de Grigny et Président de l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix, a partagé son expérience en tant que maire d’une ville qui fait face à la violence et a réaffirmé le potentiel du sport pour réguler ces tensions.

« Porter le même maillot constitue déjà un acte important de régulation des conflits. […] Le sport est bien plus que du sport. » a-t-il déclaré.

Laurence Fischer, Ambassadrice pour le Sport au sein du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, trois fois Championne du Monde de Karaté, fondatrice de l’association Fight for Dignity et Championne de la Paix, a ensuite expliqué comment mettre en œuvre le développement des actions du sport pour le développement et la paix sur la scène internationale, à travers l’animation du réseau des ambassades et la mise en relation des acteurs du monde sportif et politique.

En tant que Responsable de la Coopération Internationale chez Paris 2024, Vincent Pasquini a quant à lui parlé des actions du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques en faveur du développement et de la paix et de son soutien à des projets qui utilisent le sport comme vecteur d’inclusion sociale, notamment à travers le label Terres de Jeux ou le programme Génération 2024. Par le biais du programme Héritage, Paris 2024 cherche à faire prendre conscience des enjeux environnementaux pendant les Jeux mais aussi après etde manière durable en utilisant leur exceptionnel pouvoir d’influence.

Diana Gandega, basketteuse professionnelle, médaillée d’or aux Jeux Africains en 2015 et Championne de la Paix, s’est exprimée sur son influence en tant que sportive de haut niveau et a souligné les effets tangibles du sport sur la promotion de valeurs comme le vivre ensemble et la fraternité, mais aussi sur ses effets vis-à-vis de la responsabilisation des individus et de l’employabilité.

Benjamin Boukpeti, Unique médaille olympique togolais et Champion de la Paix, a présenté son implication dans des programmes de SDP, notamment avec Peace and Sport. Le public a pu connaître le programme « Peacemakers » mis en place à Lomé, au Togo, destiné à former des éducateurs de paix sur le terrain.

Mahawiya Ouro-Koumoni, Coordinateur du Peacemakers Project au Togo et Président de Terres en Mêlées Togo, a expliqué quels étaient les objectifs du programme et décrit le contenu des sessions pratiques de paix par le sport ;

Les présentations ont été suivies par un échange avec les étudiants, qui ont interrogé leurs invités sur les difficultés rencontrées à la mise en œuvre d’activités de SDP. Le manque d’investissement humain, matériel et financier, le manque de visibilité et de représentativité du domaine ainsi qu’une gouvernance mondiale peu ou pas organisée font partie des éléments évoqués.

La conférence a été clôturée par la projection du film « Captain Ali », qui évoque la vie d’un réfugié syrien devenu coach de kickboxing dans le camp de réfugiés de Zaatari ainsi que  d’un appel à la paix à travers la #WhiteCard, le symbole de la paix par le sport.

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