Dans un contexte où le sport s’impose de plus en plus comme un levier d’impact social et de cohésion, Res Sportiva et Peace and Sport unissent leurs forces autour d’une ambition commune : faire émerger une vision globale et documentée du « sport à impact ». À travers le Panorama International du Sport à Impact, ce partenariat stratégique vise à valoriser les initiatives porteuses de changement, à renforcer les synergies entre acteurs du secteur et à nourrir le dialogue entre terrain, recherche et décision publique. Pour en savoir plus sur les enjeux, les ambitions et les perspectives de cette collaboration, nous avons croisé les regards de David Blough, co-fondateur de Res Sportiva, et de Jean-Jérôme Perrin Mortier, CEO de Peace and Sport.
1. QUELLE EST L’AMBITION DU PANORAMA INTERNATIONAL DU SPORT A IMPACT ?
David Blough :
Nous devons donner de la visibilité aux organisations qui portent des initiatives dans le domaine du sport et de l’impact. Nous avons besoin d’une « photographie » qui permet de rendre compte des tendances et nourrir un discours de preuves pour faire grandir cet écosystème. Cette étude est l’un des projets phare de Res Sportiva, dont la raison d’être est justement d’identifier et comprendre « ce qui fonctionne » pour mieux le partager à un public élargi.
Jean-Jérôme Perrin Mortier :
Pour Peace and Sport, s’associer à ce panorama était une évidence. Depuis près de vingt ans, Joël Bouzou le Président Fondateur et les équipes, plaident pour une approche collaborative du sport au service de la paix. Travailler en coalition est l’un des piliers de notre action, et ce projet incarne parfaitement cette philosophie. S’associer aux autres est une façon de conserver sa singularité en apportant notre expertise « culture de la paix », tout en se nourrissant des initiatives portées par les autres acteurs du Sport pour le Développement et la Paix (SDP).
Contribuer à ce panorama nous permet de mettre en avant des histoires inspirantes, des meilleures pratiques et les premiers résultats scientifiques, afin d’encourager l’ensemble des décideurs à investir davantage dans cette approche à fort impact humain et sociétal.
2. QUELS SERONT LES AXES DE CONTRIBUTION DE PEACE AND SPORT ?
Jean-Jérôme Perrin Mortier :
Notre rôle est celui d’un acteur charnière entre les acteurs de terrain — que nous appelons les « Peacemakers » — et les décideurs institutionnels, politiques et économiques. Forts de notre expérience, nous nous attachons à jouer un rôle de facilitateur du dialogue, afin de favoriser un échange constructif et une action cohérente au service de la paix par le sport.
Dans le cadre de ce panorama, nos axes de contribution seront donc centrés sur :
· La valorisation des « Peacemakers », ces femmes et ces hommes qui agissent au quotidien dans des contextes souvent fragiles, et dont les initiatives méritent d’être rendues visibles et soutenues.
· Le partage d’expertise sur la manière dont le sport peut être intégré dans les politiques publiques internationales comme outil de cohésion, d’inclusion et de paix.
· L’apport de données, d’analyses et de témoignages issus des programmes de terrain que nous accompagnons, pour nourrir le panorama de contenus concrets et inspirants.
Notre ambition est que ce travail collectif permette de renforcer les synergies entre les différents acteurs du secteur et d’amplifier l’utilité sociale du sport à l’échelle mondiale.
3. POURQUOI AVOIR CHOISI PEACE AND SPORT COMME PARTENAIRE STRATEGIQUE ?
David Blough :
Cette coopération apparaît comme une évidence. Peace and Sport est un acteur historique du secteur, qui parvient à faire le lien entre les politiques publiques et les actions de terrains. Il est important de pouvoir faire ce lien avec les initiatives locales, tout en explorant les perspectives de passage à l’échelle. Il existe par ailleurs peu d’organisations à l’échelle internationale capable de développer des initiatives en Amérique Latine, en Asie, en Afrique et ailleurs. Cette expérience est fondamentale pour nous et va nous aider à cadrer la démarche, identifier les cas d’études et analyser les résultats. Peace and Sport possède également une belle expérience en matière de plaidoyer, nous allons en avoir besoin lors du lancement du Panorama.
4. QUELLES SERONT LES COLLABORATIONS A MOYEN TERME ?
Jean-Jérôme Perrin Mortier :
Peace and Sport collaborera étroitement avec l’ensemble des partenaires mobilisés autour de Res Sportiva pour co-construire ce panorama qui doit nourrir le SDP dans son ensemble. Nous participerons activement à la définition de la ligne éditoriale, à la sélection et à la mise en valeur d’exemples inspirants, ainsi qu’à la structuration des thématiques clés liées à la paix par le sport.
Cette collaboration se traduira également par un travail de fond sur la diffusion et la valorisation des résultats auprès des décideurs, des institutions sportives et des organisations internationales.
David Blough :
Au-delà du Panorama, je pense que nous aurons beaucoup d’autres projets à développer ensemble. Nous avons lancé une série de publication thématique intitulée « Insight », dont la première édition concerne l’innovation sociale par le sport en prison. Il serait très intéressant d’en faire un sur la question de la paix par le sport, ce serait une suite logique d’une collaboration sur le plus long terme. Et compte tenu de la richesse de nos échanges sur le secteur, je ne doute pas que d’autres initiatives émergeront à l’avenir.
