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Peace and Sport > Editorial de Joël Bouzou
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editorail Joel Bouzou
   
Edito

Chers ami(e)s,

Le mouvement de la paix par le sport gagne du terrain. Depuis sa création en 2007, Peace and Sport  accompagne des porteurs de projets locaux, dans des pays minés par les conflits et les tensions, en utilisant le sport et ses valeurs. En Côte d’Ivoire, par exemple, pas moins de trois centres de judo ont ainsi pu être ouverts, à Bouaké, Marcory et Duékoué, où plus de 600 enfants reçoivent une formation et une éducation orientées vers la paix, la solidarité et le respect d’autrui. Six années se sont écoulées depuis le lancement du premier programme Peace and Sport, je suis fier de voir la multiplication de ces actions et la pérennité de celles-ci sur le terrain.

Ces initiatives, souvent locales, parfois modestes, ne feront jamais la Une des journaux. Elles n’auront pas la même portée médiatique que la performance, mais leur impact est reconnu. Surtout si elles sont durables.


Nous organisons également, depuis six ans,  le Forum International Peace and Sport où les plus hautes autorités des mondes politique, sportif et économique engagées dans des actions de paix par le sport se rencontrent  pour dialoguer librement autour d’un objectif commun : coopérer, mutualiser les compétences et imaginer des initiatives adaptées qui permettront de mettre le sport au service de la paix dans le monde. Fort du succès croissant de ce rassemblement, Peace and Sport propose de nouveaux formats de plateforme de discussions comme le Forum Continental qui aura lieu à Dubaï ou encore le workshop qui s’est tenu la semaine passée au Costa Rica.

En début d'année, l’Afrique du sud organisait la Coupe d’Afrique des Nations de football. Sans sous-estimer le talent et les mérites des deux équipes finalistes, Nigéria et Burkina-Faso, cette édition de la plus importante manifestation sportive sur le continent africain aura été marquée par le parcours du Mali. Les Aiglons ont fini par céder, en demi-finale, face aux Nigérians. Mais, de l’avis général, ils ont su illuminer le tournoi de leur enthousiasme, leur solidarité et leur foi en l’avenir. Surtout, ces joueurs africains ont réussi, le temps d’une poignée de matchs de football, à faire oublier la guerre à un pays plongé dans un conflit sanglant. « On veut juste amener de la joie à notre pays qui traverse un moment difficile », a avoué le capitaine des Aiglons, Seydou Keita. A l’évidence, ils y sont parvenus.

Le sport peut-il faire oublier la guerre ? Pour un temps, oui. Les joueurs maliens en sont la dernière illustration. Ils n’ont pas fait taire les armes, mais leur parcours a apporté de l’espoir. Il a redonné de la fierté au peuple malien. Le sport n’empêchera jamais les bombes, mais il peut constituer un formidable instrument pour mobiliser l’opinion, apaiser les tensions et améliorer les situations. Son pouvoir de mobilisation, sans égal dans la société, surpasse les frontières et dépasse les différences de générations. Ses vertus structurantes fournissent un cadre de prévention à de multiples maux qui rongent les populations les plus exposées à la violence, la haine et la pauvreté. Il agit sur les générations futures et facilite les échanges entre peuples et communautés.

Bonne lecture à tous,

Sportivement vôtre,

signature
Joël Bouzou,
Président et fondateur de Peace and Sport
Président de l'Association Mondiale des Olympiens (AMO)
 
editorail Joel Bouzou


Nouvelle Championne de la Paix : Honey Thaljieh

Honey Thaljieh

C’est à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme que M. Bouzou a eu l’immense plaisir d’accueillir Honey Thaljieh au sein du collectif des Champions de la Paix. Première femme à avoir pratiqué le football en Palestine et ancienne capitaine de l’équipe nationale, elle a su relever des défis tant au niveau social, politique ou encore institutionnel. Elle est reconnue dans son pays comme membre actif de deux éminents comités nationaux : le Conseil suprême de la Jeunesse et des Sports et le Comité National de l’équipe de football féminine.

1 // Comment pensez-vous que le sport puisse favoriser l’indépendance des femmes dans le monde? Comment voyez-vous cela pour votre pays ?

 Le sport est un excellent outil pour favoriser l’indépendance des femmes, et à travers lui, celle de communautés entières. Les femmes jouent un rôle primordial dans l’éducation des générations futures. Pour toutes ces raisons, elles sont des acteurs clés du changement.

Le sport libère l’esprit et donne la liberté de croire en ses capacités. Il nous donne la force de surmonter les défis quotidiens auxquels nous fessons face dans nos vies. Le sport est espoir. Il peut apporter le sourire aux visages des enfants du monde entier. Peu importe nos différences, le sport nous unis dans le sens où il nous permet de tous nous comprendre mieux. C’est pourquoi il est particulièrement important au Moyen-Orient. 

 2 // Comment le sport vous a t-il renforcée?

Le sport m’a incontestablement aidé à être la personne que je suis aujourd’hui. Il m’a apporté une reconnaissance sociale et la liberté. Quand vous avez l’esprit libre, cela importe peu que vous soyez entouré par des murs.

3 // Aujourd’hui, en ce jour spécial et une fois encore, vous montrez votre engagement en faveur du mouvement de la paix par le sport en rejoignant les Champions de la Paix, qu’est-ce que cela représente à vos yeux?

Cela représente beaucoup pour moi. Depuis que je suis toute petite, j’ai suivi trois grands objectifs : 
1. Etre responsable et se surmonter.
2. Atteindre le monde et pouvoir ainsi raconter mon histoire en tant que palestinienne.
3. Travailler pour offrir à ma famille et aux gens de mon pays un avenir meilleur.

Je pense que de devenir Championne de la Paix m’engage officiellement à contribuer au mouvement. Cela me donne de l’énergie et m’aide à réaliser mon rêve qui est d’améliorer la vie de mon peuple. Je suis née à Bethléem et dans mon pays, nous ne vivons pas en paix. Cela me tient à cœur de  transmettre un message de paix au plus large public. Je suis très heureuse de devenir Championne de la Paix. Rendre le sourire sur le visage des enfants est mon but. Je suis convaincue que lorsque vous commencez à faire cela, vous êtes alors en mesure de changer la vie de nombreuses personnes. 

4 // Nous imaginons bien qu’il n’est pas facile pour une jeune femme de démarrer une carrière footballistique en Palestine. Quels types d’obstacles avez-vous affronter?

 Ce n’est pas facile d’être une femme footballeuse, d’autant que je viens d'un milieu patriarcal palestinien. Mon pays occupé par des points de contrôle partout. On peut facilement imaginer  la difficulté à jouer au football. La difficulté consiste également à dépasser la situation financière, le manque de soutien, le manque de coachs et d’entraineurs qualifiés.

Etre une athlète palestinienne c’est relever beaucoup de défis. Le simple fait de devoir partir à l’étranger pour jouer un match vous oblige à passer par différents points de contrôle. Vous ne pouvez pas atteindre directement votre destination.
Néanmoins, cela vous donne la volonté de surmonter les obstacles et montrer ainsi au monde qu’il n’y a pas de limites. Je suis convaincue qu’en dépit des situations difficiles, le sport a le pouvoir de changer les nations.

5 // Vous êtes une jeune chrétienne palestinienne, arabe, vous avez eu la responsabilité d’être Capitaine de l’équipe de football de votre pays et maintenant vous étudiez en Europe. Vous parcours est très atypique, pouvez-nous nous en raconter davantage?

Mes origines sont arabes et je vis désormais en Europe. C’est un environnement très différent. Je peux en toute honnêteté vous dire que cela n’est pas évident pour moi mais j’ai le sentiment qu’il m’est possible de m’adapter à différentes situations.
De cette situation “entre-deux” résulte des sentiments partagés : quand je suis en Europe, c’est une sorte de paradis, j’ai le sentiment les gens n’ont pas de « réels » obstacles. Le fait de comparer ces deux environnements me rend triste parfois. J’aimerais que mes compatriotes ressentent un jour, le même sentiment de paix. J’aimerais que les enfants palestiniens rêvent d’un avenir meilleur au lieu de penser à la survie quotidienne. C’est un grand défi pour moi d’être en Europe. J’ai été une joueuse de football mais je connais les difficultés de la vie.

6 // Quel est votre implication auprès des femmes en Palestine?

Je suis toujours active au sein de mon Club et auprès de l’équipe nationale.  J’organise leurs voyages à l’étranger. Le sport ouvre une fenêtre sur le monde extérieur. Cela est important pour les femmes en Palestine. Je suis également engagée auprès du Conseil suprême de la Jeunesse et des Sports et j’interviens dans différentes conférences à travers le monde.
Nous avons fait d’énormes progrès quand nous regardons où nous avons commencé, nous avons maintenant 3 équipes nationales, j’en suis très heureuse. C’est un grand honneur pour moi de faire partie de ce mouvement.

 
Costa Rica

forum 2013

A l’occasion de la 10ème édition des Jeux Centraméricains qui se sont tenus à San José, au Costa Rica, Peace and Sport a organisé en collaboration avec le Comité Olympique Costa Ricain et ICODER (Instituto Costarricense del Deporte y la Recreación) deux ateliers pour promouvoir la paix par le sport dans la région.

Le 1er mars se sont ainsi réunies 20 personnes de diverses Fédérations Nationales Costa Ricaines (escrime, judo, football, tennis de table, taekwondo) ainsi que des Comités Cantonaux afin de discuter de comment le sport peut être un outil pour appréhender les difficultés sociales existantes dans le pays, promouvoir les meilleures pratiques régionales, créer des solutions applicables sur le terrain et encourager le dialogue entre les institutions présentes.

La journée suivante avait pour objectif d’encourager la coopération des acteurs du mouvement sportif pour la paix par le sport dans la région, pour traiter de manière plus efficace les problématiques sociales communes rencontrées.  Cinq des 7 CNOs Centraméricains (Belize, Guatemala, Honduras, Costa Rica et El Salvador) ont répondu favorablement à l’appel et ont pu échanger sur les programmes sociaux que chacun d’entre eux mène dans son pays. La discussion portant ses fruits, une proposition décisive a été prise unanimement : créer une « Commission Centraméricaine pour la paix par le sport », en collaboration avec Peace and Sport. Cette dernière a pour but d’offrir une plateforme de dialogue et de coopération aux 7 CNOs, de les encourager à monter des programmes et une stratégie de paix par le sport au niveau national et régional, de créer des partenariats avec d’autres acteurs (gouvernements, société civile, médias, secteur privé, public…).

La signature d’un MOU entre les 7 CNOs va entériner la création de la Commission qui doit se réunir au mois de juin au Guatemala afin de mettre en œuvre son bureau et une feuille de route très ambitieuse.

 
On the ground

Le Rugby fait la paix en Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Depuis décembre 2012, Peace and Sport, L’Organisation pour la Paix par le Sport et l’International Rugby Board (IRB) soutiennent le projet «Viens jouer au rugby, c’est la vie» de la Fédération ivoirienne de rugby (FIR), à Daloa en Côte d’Ivoire.

Cette initiative permet, grâce aux valeurs du rugby, d’éduquer et de réintégrer annuellement plus de 200 jeunes marginalisés de Daloa, troisième ville  la plus peuplée du pays, située au Centre-Ouest du pays. Daloa a beaucoup souffert de la guerre civile et des récentes tensions qui ont suivis les élections. On estime que la ville a plusieurs milliers d’enfants en grande précarité.

Pour ces jeunes âgés de 10 à 18 ans et issus de milieux défavorisés, le programme combine des sessions de rugby pour leur apprendre à respecter les règles de vie commune et le goût de l’effort, ainsi que des cours d’alphabétisation (qui faciliteront le retour dans le circuit éducatif classique) et des formations professionnelles avec les artisans locaux.

Pour Charles Yapo, DTN de la Fédération ivoirienne de rugby et responsable du projet : « la Côte d’Ivoire aspire à une paix durable et le sport peut nous y aider. Les valeurs du rugby sont celles que nous voulons insuffler à la jeunesse de notre pays. Solidarité, tolérance, travail sont autant de notions qui prennent tout leur sens sur un terrain de rugby. C’est pourquoi nous lançons cet appel à la jeunesse ivoirienne, « Viens jouer au rugby, c’est la vie »

Ce programme souligne la détermination conjointe de tous les partenaires à faire du sport un levier de cohésion sociale. Il vient renforcer l’engagement déjà pris par plusieurs fédérations sportives internationales dont le judo, le cyclisme et la lutte, pour insuffler un élan de renouveau en Côte d’Ivoire.

Joël Bouzou, Président et fondateur de Peace and Sport : « L’implication de Peace and Sport dans des actions de promotion de la Paix par le Sport en Côte d’Ivoire date du 1er Forum International de Peace and Sport en 2007. A l’époque, le gouvernement ivoirien nous a montré sa détermination à faire du sport un fondement du lien social dans son pays et nous a convaincu de l’accompagner dans cette voie. Nous travaillons depuis main dans la main avec les fédérations locales pour réunir les communautés divisées du pays. Nous sommes très heureux que le rugby puisse aujourd’hui jouer son rôle de vecteur de paix en Côte d’Ivoire. Cette initiative démontre une nouvelle fois que le sport est fondamental et est un formidable outil d’éducation et d’intégration. »

 
Our partners in action
 

Interview avec Sabri Lamouchi

Vidéo Interview

A son retour de la CAN, le Champion de la Paix Sabri Lamouchi, entraîneur de la sélection nationale de la Côte d'Ivoire, a accordé une interview à Peace and Sport.

> Voir la vidéo

 
editorail Joel Bouzou
 

Guo Chuan termine avec succès son tour du monde en solitaire sans escale

Peace Day

Guo Chuan, Champion de la Paix,  a relevé avec succès son défi du tour du monde à la voile en 137 jours, 20 heures, 1 minute et 57 secondes.

Dans la matinée du 5 avril, Guo est arrivé au Centre olympique de voile dans la ville de Qingdao en Chine. Cette dernière étape marque la fin d’une tournée mondiale qui fait de lui le premier marin chinois à avoir réussi le tour du monde en solitaire et sans escale.

Pour en savoir plus, cliquez ici

 

   

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