Le Constat
Madagascar compte parmi les pays les plus pauvres de la planète avec des régions isolées, très étendues et de nombreux jeunes en grandes difficultés. En effet, 47% de la population du Madagascar à moins de 15 ans.
L’île présente d’énormes carences en matière de scolarisation, d’éducation et de formation : environ 1,5 million d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas scolarisés, et seulement 3 enfants sur 10 qui s’inscrivent à l’école primaire la complètent. L’accès à la culture ou au sport, au sein des villages et des quartiers pauvres des grandes villes est considérablement réduit. Les principaux obstacles à l’éducation sont les programmes dépassés, les enseignants mal formés et la basse qualité de l’enseignement (environ deux tiers des enseignants de l’école primaire n’ont pas reçu de formation officielle), le nombre limité d’installations scolaires, l’augmentation des coûts de l’éducation.
Ce cadre se reproduit surtout dans les zones rurales de Madagascar, mais aussi dans les quartiers les plus pauvres des grandes villes, et notamment de la capitale Antananarivo, où se rend la grande majorité des migrants internes à Madagascar. Les réseaux coutumiers de solidarité ont tendance à disparaître en ville et, à cause de cela, une grande portion des migrants internes bascule dans la misère en raison de leur précarité quasi chronique. Intervenir au sein de la capitale avec la création d’un pôle pilote pour l’éducation et l’insertion sociale des enfants à travers le sport donne la possibilité de communiquer plus directement avec les autorités nationales, permettant ainsi de leur montrer l’efficacité de ce type de projet, qui pourra ensuite, avec le support des autorités, être reproduit à l’échelle nationale.